• Les minutes s’écoulent lentement.

    La nuit déjà noire semble vouloir s’assombrir davantage.

    La température déjà basse diminue à mesure que les flammes du feu du camp s’amenuisent.

    Les orques se font plus rares autour des braises.

    Mais le chef est toujours entouré par trois guerriers.

    Selon toute vraisemblance, les quatre individus jouent en jetant sur un tapis de velours noir divers jetons étranges.

    De temps à autres l’un d’eux s’exclame de rage et frappe les épaules de ses deux voisins ricanant.

    La fatigue se fait pesante sur les paupières de Lorane.

    Mirak sait qu’il va falloir très vite maintenant agir.

    Sans la vélocité de sa complice, il sait que son plan n’a aucune chance.

    Soudain, les deux voisins du chef se lèvent lâchant un grognement rageur.

    Dépités, après un bref salut, ils quittent leurs vainqueurs.

    Mirak, d’un geste donne le départ de l’action.


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  • Tumulte et grognements.

    Sifflements de coups de sabres, éclats d'acier.

    Pour la première fois, Oagzull est soucieux.

    Quelques pas vers le chevet de sa mère qu’il hait tant.

    Elle est là, près de lui, inerte, inutile.

    Bruit sec à l’extérieur. Il se retourne.

    Combien de temps les gardes tiendront ils encore?

    Si leur déesse ne se montre pas rapidement, ils ne résisteront plus longtemps.

    Deux heures déjà qu’ils doivent faire front.

    Tout était parti d’un rien. Une bousculade, un regard de travers.

    La nature belliqueuse des orques laissés à eux-mêmes s’était alors réveillée.

    Une simple bagarre avaient déclenché le désordre.


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  • Bruits de pas légers, bruissement de broussailles maladroitement courbées.

    A t’elle été entendue ? Elle l’ignore.

    Mais le guerrier n’a en rien changé sa posture, les pieds dans l’eau, l’épée levée, prête à frapper.

    Elle reste cachée et profite de cet instant pour mieux étudier cet étranger.

    Il est venu simplement, l’a secourue humblement.

    Il s’est mis à son service librement.

    Inexplicable comportement. Elle ne peut ôter le doute de son esprit.

    Que veut-il ? Pourquoi l’aide t-il ?

    Elle ne croit plus guère aux actes gratuits.

    Les hommes sont mesquins et fourbes, il y a déjà longtemps, à ses dépends, elle l’a compris.

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  • Les deux elfes attendent immobiles.

    Non loin circulent les orques aussi nonchalants qu’insouciants.

    Pourtant, la mort rôde si près dans un fourré.

    Les deux ombres se sont faufilées plus près encore.

    Leur cible trapue porte un nombre exagéré d’amulettes autour du cou.

    Sa tunique de cuir entrouverte laisse paraître un torse massif.

    Il est assis sur des jambes lourdes et arquées qui lui donnent une attitude grotesque et pataude.

    Mais de ses yeux émane une démente intelligence qui éveille la prudence.

    De ses pupilles on peut traduire qu’il ne fait pas bon le sous-estimer.

    Lorane réprime son envie de partir à l’assaut et d'en finir.

    Toujours calme et patient, Mirak lui, attend.

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  • Son visage effilé comme une lame couleur d’ébène reste dans l’ombre.

    Liyen parcourt les couloirs de la cité.

    Par petits pas rapides et déplacements calculés, elle avance sans bruit.

    Les nombreux orques qu’elle croise ne font guère attention à cette simple esclave.

    Le collier rouge tatoué sur son cou témoigne de son appartenance à la caste des esclaves royales.

    Parfois, elle croise une troupe conduisant dans les profondeurs de nouveaux travailleurs.

    Elle éveille alors la curiosité de quelques captifs.

    Sa présence en ce lieu a de quoi étonner.

    Les elfes sombres ont depuis longtemps déjà disparus.

    Pourtant, Liyen, porteuse du sceau royal, circule presque librement dans les méandres de la cité orque.

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