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A laube, les deux complices dorment, paisibles.
Lair est frais, la brume matinale ne sest pas encore levée.
Elle sétait rapidement endormie.
Lui, avait bien tenté de veiller, soucieux dassurer la garde.
Mais cétait peine perdue, le corps chaud et les mains agiles de laventurière lui caressant mécaniquement la nuque avaient eu raison de lui.
Le sommeil lavait gagné également et les avait emportés tout deux dans une longue nuit réparatrice.
Mais laube finit par avoir raison du brouillard.
Le guerrier est le premier à ouvrir lil.
Il grommelle déjà en silence, se reprochant de sêtre endormi.
Doucement, il sécarte. Elle ne semble pas être dérangée. Il se lève, récupère son arme et sort.
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Lorane fulmine. Une vague de chaleur lui monte au visage.
Elle tente de se libérer dun geste brusque mais cette fois, les doigts sont fermes sur son poignet.
Comment ose t-il lui parler sur ce ton ?
Pour qui se prend t-il ?
Elle baisse les yeux sur cette main à la peau légèrement burinée par lâge.
Mirak laffronte du regard et lit en elle comme dans un livre ouvert.
- Calme toi ! Nous avons une tâche à accomplir et nous laccomplirons. Il ne sagit pas de toi, de moi.
Se retournant, il désigne le groupe déclaireurs qui les ont accompagnés jusque là.
- Il sagit deux aussi.
Baissant la tête, vaincue, elle souffle :
- Daccord, on fera à ta manière, cette fois...
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Silence pesant sur la loge de la reine endormie.
Les gardiennes sombres nosent échanger un regard.
Trois jours déjà quelle na pas ouvert lil.
La vie doit pourtant continuer, il y deux nourrissons dont il faut soccuper.
Dehors, la garde orque reste ignorante.
Cest mieux ainsi. Sans leur déesse, les orques retrouveraient leur nature chaotique et autodestructrice.
Et puis, il y a Oagzull qui, chaque jour, semble vieillir de dix.
Liyen, doit partir ce soir.
Aussi petite que vive, Liyen est la première des elfes noires que la reine-mère a « éduquées».
A la tombée du jour, elle partira.
De sa quête, dépend désormais son sort et celui de sa reine.
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Tout deux ont oublié leur faim.
Eldoren, serein, fait le tour de ce qui fut sa demeure.
- Ils ont tout saccagé. Puis, tournant son regard vers Keliah.
- Crois moi, ils vont payer pour ça aussi. Mais dormons pour le moment. Demain, jirai pêcher et nous partirons retrouver les tiens.
- Oui, dormons alors car nous avons encore beaucoup de route, il nous faudra rallier la rivière dYsis. De là, nous longerons la rive jusquau comptoir dAnkhou. Une barque plate nous descendra alors jusquà Ouhrane la magnifique.
- La magnifique ?
Keliah laisse échapper un petit rire moqueur.
- Dormons pour linstant.
Joignant le geste à la parole, elle rejoint le guerrier qui sest déjà allongé et vient semmitoufler sous une lourde cape brune abandonnée par les pilleurs.
Souriant, le guerrier la regarde sendormir et commence une nuit de veille.
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Première élancée, Lorane est interrompue dans sa course.
Ferme, Mirak la retient par le poignet.
- Attends ! Ne les sous-estime pas !
- Pff ce ne sont que des orques
Un rictus mauvais aux lèvres, sèche, elle se libère de la prise et reprend sa course.
Grimaçant, il court derrière elle, un mauvais augure à lesprit.
Rapide, elle se trouve déjà à quelques mètres du feu de camp.
Dissimulée derrière un tertre, elle observe, ignorant les autres orques déambulant non loin de sa proie.
Le souffle court mais toujours silencieux, Mirak arrive à sa hauteur, murmurant.
- Ecoute moi jeune fille ! Je ne te laisserai pas rejoindre aussi vite Sarah, elle attendra encore. Alors maintenant, tu attends.
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